Les cotillons au début du XIX siècle étaient faits pour le « tout aller », de toile ou d’étoffe rugueuse dont la chaîne était de fil et dont la trâme était de laine. Ils portaient les noms les plus divers et pourtant ils se ressemblaient tous. On disait « garreau » dans le mené.

 

A la campagne, l’heure des repas variait avec les saisons. On prenait toujours au lever une soupe, mais à partir de la St Marc quand les journées devenaient plus longues on faisait une collation supplémentaire vers 9h ou 10h le matin. Le repas de midi était également complété par un casse cro^te pris vers 5h de l’après midi et appelé « ression ».

Chaque convive avait son écuelle pour la soupe, amis les autres aliments se mangeaient sur le pouce avec lequel on retrouvait le morceau sur son pain, en s’aidant de son couteau.

 

Après le repas de midi on faisait la sieste à l’époque des grandes chaleurs, c’était la « merriennée ». le mets le plus caractéristique de la région est la galette de blé noir.

 

Au cours de la nuit de pâques on constatait dans le mené des choses étranges, l’eau des puits se changeait en cidre et les pierres des landes en pains mais la métamorphose n’était guère longue et un glouton qui avait avalé un de ces pains de miracle le sentit subitement redevenir caillou dans le fond de son estomac. On disait aux petits enfants que les cloches au retour de Rome jetaient des œufs dans les campagnes et l’on en faisait cuire pour eux avec de la pelure d’oignon, de la fleur de genêt ou des épinards.

 

Le bal du mené était une danse de repos. Les jeunes gens en cercle se tenant par la main avançaient de coté, calmement ou marquaient le pas, c’était « la chaîne ». Puis quand le « sonnou » criait « Balancez ! », chacun valsait avec sa voisine pendant tout le temps du refrain et la « chaîne » reprenait ensuite.

 

Pour se défendre contre les « trioux de beurre » on metait le sel en croix dans le fond de la baratte à laquelle on adaptait un mache de ribot en genêt ou en ajonc.

 

Le culte de St Gildas est lui aussi, très ancien. Il attirait autrefois de nombreux pélerins.. Avant la révolution, le pardon de St Gildas provoquait un afflux si considérable que depuis l’église jusqu’à la chapelle N.D. de bon réconfort on ne voyait qu »talages de provisons et tonneaux de cidre, probablement pour sustenter les pélerins.

On buvait du cidre certes, probablement beaucoup, mais on allait aussi puiser de l’eau à la fontaine sacrée (fontaine ST Gildas) qui se trouvait dans le pré Guévon pour traiter certaines maladies atteignant les porcs.

 

Il était bon d’avoir chez soi sous la main ce médicament peu couteux. La fontaine abandonnée et oubliée n’était plus qu’un bourbier quand on la restaura en 1910.