Les fredaines de l'institutrice et du vicaire à Saint Jacut du mené

Lettre de l'inspecteur primaire à l'inspecteur d'académie, le 21 mars 1877.

"A la suite de mon récent passage à Saint Jacut du Mené, j'ai eu l'honneur d'appeler à votre attention sur la situation de l'institutrice de cette commune, situation à tel point délicate qu'elle ne pourrait se prolonger sans entrainer les plus graves inconvénients.

Mlle Verdès entretien avec l'ancien vicaire de Saint Jacut des relations d'une immoralité notoire. Ce monsieur a dù, pour cette raison, être éloigné de Saint Jacut. Malheureusement, il y revient de temsp à autre, et, pour se donner un prétexte de revoir l'institutrice, il a placé chez elle sa soeur en qualité de "domestique".

Et il précise, dans une lettre du 31/03/1877 :

"...Les rapports dont il s'agit se sont montrés sous leur aspect le plus réaliste un certain jour, ou plutôt un certain soir, Melle l'institutrice et M. le vicaire n'yant pas pris la précaution d'éteindre la lumière, négligence qui a permis aux passants d'assister à une partie de la scène qui avait lieu à la maison de l'école."

On peut noter qu'un rapport d'inspection antérieur juge Melle Verdès, institutrice laïque d'avant les lois Ferry, "fort dévote, tout ç fait désireuse des bonnes grâces du clergé."

 

Extrait "Le Mené au XIXe siècle"